La Villa Monderoux
C’est depuis 2003 que la Villa Monderoux fait partie du patrimoine de la commune de Beynost. On y trouve la bibliothèque, le siège de plusieurs associations, une salle d’exposition, la police municipale et un remarquable parc.
Mais quelle est donc l’histoire de cette grande demeure et de son agréable jardin arboré ?
La première trace de la propriété du Monderoux remonte à 1405.
La villa apparaît dans les archives en 1551 sous le nom de « Mansis de Rhodano », Mas du Rhône, acheté par Henri Roux de Chevrier qui lui donne son nom.
A partir de 1597 et pendant près d’un demi-siècle, la demeure (avec sa terre et sa vigne) est possession de la famille Laurens, (d’abord Claude, notaire royal à Lyon puis Octavien, bourgeois de Lyon et drapier ordinaire du Prince de Condé). Les Laurens obtiennent l’autorisation royale d’embellir les bâtiments de mâchicoulis et de girouettes. Ils agrandissent progressivement le domaine.
Le blason de la famille Laurens est encore visible, scellé dans le mur le long du Chemin du Monderoux, à proximité de l’échauguette située à l’extrémité nord du plus ancien bâtiment.
L'eau d'une source captée dans la côtière arrive au domaine. Au XVII° siècle, l’eau jaillissait dans le bassin, au centre du jardin, grâce à des conduits en poterie et dans les bâtiments via des bourneaux (canalisations) de plomb.
Entre 1652 et 1853, de nombreux propriétaires se succèdent parmi lesquels Pierre Druet, conseiller du roi et receveur général des gabelles du Lyonnais, la famille Gelas, Jacques Burdin, Joseph Prost, écuyer et avocat au parlement de Montluel, Claude Bréghot du Lut, avocat, poète et helléniste et Jean-Baptiste Juffet, pharmacien à Lyon.
Le domaine change aussi parfois de nom : il est appelé « Villa St Joseph » sur d’anciennes cartes postales.
Dans la 2ème moitié du XIX° siècle, s’y installent une brasserie de bière et une blanchisserie de linge pour Lyon.
Le domaine est acquis en 1891 par Pierre Jugnet, fabricant de voitures d’enfants.
En 1922, celui-ci le vend aux Religieuses de Marie Auxiliatrice à la recherche d’une maison de campagne pour leurs jeunes filles. La villa devient ensuite une maison de retraite pour les Religieuses jusqu’en 2003, date de son acquisition par la municipalité de Beynost.
L'aile Est est rénovée en 2011 et abrite la bibliothèque.
Mélinda HUGUEL
Bibliographie :
*Beynost les petits pois au fil du temps, N.Nugier, Ed du Mot Passant, 2003
*Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel, Département de l’Ain, Pré-inventaire, 1995
*Extrait de La statistiques générales de la France, Département de l’Ain, 1808
Sitographie :
*http://www.ain-tourisme.com/fiches/Beynost/Site-et-monument-historiques/Villa-Monderoux/139812
*http://fr.wikipedia.org/wiki/Beynost